D’ou vient l’Ube ?

L’origine de l’ube : un trésor venu des Philippines pas du japon
L’ube, aussi appelé igname pourpre, est un ingrédient qui suscite de plus en plus d’engouement dans le monde entier. Avec sa couleur violette intense et son goût doux et sucré, il s’impose aujourd’hui dans les cuisines des plus grands chefs et dans les tendances culinaires internationales. Mais derrière son succès actuel se cache une histoire ancienne et riche, liée à une culture agricole traditionnelle : celle des Philippines. Malgrès ce que l’on pense car cela ressemble à s’y méprendre au matcha et donc associé indirectement au japon.
Une racine ancestrale des Philippines
L’ube trouve ses racines (au sens propre comme au figuré) dans les sols fertiles des Philippines, où il est cultivé depuis des siècles. Cet igname appartient à la grande famille des Dioscorea, qui regroupe de nombreuses variétés d’ignames tropicales. Parmi celles-ci, Dioscorea alata, l’ube, est particulièrement apprécié pour sa texture crémeuse et sa couleur violette naturelle.
Traditionnellement, l’ube est cultivé dans des fermes familiales, souvent en même temps que d’autres cultures locales comme le riz, la banane ou le cocotier. Les paysans philippins utilisent des méthodes agricoles transmises de génération en génération, respectueuses de l’environnement et adaptées au climat tropical.

Une place importante dans la culture locale
Aux Philippines, l’ube n’est pas seulement un aliment, c’est également un symbole culturel fort. Il est au cœur de nombreuses recettes traditionnelles comme le « ube halaya », une confiture à base d’ube réduit en purée avec du lait concentré sucré. Ce dessert est souvent servi lors des fêtes familiales et des célébrations importantes.
L’ube est également un ingrédient clé du « halo-halo », un dessert très populaire qui mêle fruits, gâteaux, crème glacée, et sirop dans un joyeux mélange sucré. Son apparence unique et sa saveur douce rendent l’ube facilement reconnaissable parmi les autres ingrédients.
Comment l’ube s’est-il fait connaître dans le monde ?
Pendant longtemps, l’ube est resté un trésor bien gardé au sein de l’archipel philippin. Ce n’est qu’avec les mouvements migratoires et la mondialisation culinaire qu’il a commencé à se faire connaître à l’international. Les communautés philippines à l’étranger, notamment aux États-Unis, ont joué un rôle essentiel dans la diffusion de l’ube hors de ses frontières d’origine.
Dans les années 2010, l’ube a commencé à apparaître dans des cafés branchés, des pâtisseries artisanales et sur Instagram, grâce à sa couleur photogénique. Ce succès ne se dément pas : l’ube est aujourd’hui utilisé dans des donuts, des lattes, des cheesecakes et même des boissons alcoolisées.
Une plante adaptée aux enjeux modernes
L’ube présente également des intérêts agronomiques importants : c’est une plante rustique, capable de pousser dans des conditions tropicales difficiles, résistante à certaines maladies, et offrant de bons rendements. Dans un contexte où la recherche de cultures durables s’intensifie, l’ube pourrait jouer un rôle croissant dans l’agriculture du futur.
Ainsi, l’ube n’est pas simplement une tendance éphémère : il est le fruit d’une histoire agricole riche et d’une culture vibrante. En dégustant un dessert à l’ube aujourd’hui, on perpétue une tradition ancienne, tout en savourant une douceur ancrée dans la modernité.